I-m-Writing

I just want to be happy...

Dimanche 15 juillet 2012 à 9:32

"C'est l'histoire d'un caméléon qui s'est tellement adapté à son environnement qu'il ne se souvient plus de sa couleur d'origine...Avait-il une apparence bien particulière et définie dès la naissance? Ou est-ce qu'il est censé la choisir au fur et à mesure que le temps passe, en fonction des évènements qu'il traverse et des gens qu'il rencontre...?"

Samedi 24 décembre 2011 à 19:40

"Je suis une pièce de 2€, assez rare dans mon genre puisque j'ai un défaut de fabrication qui multiplie par beaucoup ma valeur. En effet, mes deux faces sont exactement identiques. Le problème, c'est que vous, pauvres gueux que vous êtes, ne faites même pas attention à ce genre de détail. Alors que j'aurais dû vivre comme une princesse, vous m'avez traité comme une misérable pièce  toute banale. Je n'ai pas de souvenirs concernant mon enfance mais je sais que dès les premiers mois, on m'a enfermé dans ce que vous appelez une tirelire, dans le froid et dans le noir, au contact des autres de basse classe. Nous étions tassées les unes contre les autres, impatientes de voir ce qu'il y avait en dehors de cette prison. Moi, j'attendais plutôt qu'on remarque à quel point j'étais belle par rapport aux autres, j'étais quand même censée être exceptionnelle...
Mon propriétaire à l'époque devait avoir une dizaine d'année et mettait dans ce porc toutes les pièces qu'il trouvait, et ce pendant presque une année entière avant de se décider à laisser ce récipient tranquille. La semaine dernière, il avait 18 ans et devait trouver 10 pièces de 2€ pour son bizutage à l'université. C'est à ce moment qu'il est enfin venu me chercher pour me faire découvrir le reste du monde. Lorsqu'il posa les doigts sur moi, je lançai fièrement un dernier sourire au reste du groupe : c'est moi qu'il avait choisi. En réalité, c'est là que commença une longue suite de déceptions...

Dimanche donc, c'était le bizutage. Pour la partie me concernant, mon propriétaire devait porter un string uniquement et faire une course à pied de 400 mètres, soit un tour de terrain d'athlétisme. Pour compliquer les choses, 10 pièces de 2€ étaient placées entre les fesses de chacun. Ceux qui n'avaient plus leurs pièces à l'arrivée perdaient etc...Bizutage avec d'autres règles sans le moindre intérêt d'un point de vue extérieur mais que voulez-vous, vous arrivez tous à trouver ça génial une fois que vous êtes dedans. Bref, c'est là que commença ma semaine.

Lundi soir, il m'utilisa pour payer ses courses et me donna comme si de rien n'était à la caissière qui ne se douta pas un seul instant de l'endroit d'où je débarquais. C'était la fin de journée, une fois de plus j'avais l'impression de dormir avec les autres de la tirelire. J'espérais de tout coeur que la suite allait mieux se passer.

Mardi matin, le réveil a été dur. J'ai très mal dormi contrairement aux autres. Pour la première fois, j'ai osé faire le premier pas et leur ai demandé de quoi était composé le reste du monde. Après s'être bien moqué de moi, ils m'ont juste avoué que la meilleure chose qui pouvait m'arriver, c'était qu'on m'oublie dans un coin plutôt que de passer de main en main, chacune nous salissant davantage sans que personne ne remarque rien... J'ai attendu quelques heures et me voilà maintenant avec un nouveau propriétaire. Ses doigts étaient loin d'être propres et étaient constamment en contact avec des choses publiques où d'autres personnes avaient déposées leurs saletés juste avant. De plus, il était malade et éternuait toutes les 27,4 minutes dans ses mains avant de simplement les remettre dans les poches de son jean, là où j'étais. A chaque fois qu'il devait ensuite payer quelque chose, il trifouilla entre nous pendant de longues secondes afin de bien marquer son territoire. Plus tard, alors qu'il était aux toilettes depuis bien 5 minutes, le livreur de pizza frappa à sa porte. Il sortit en vitesse sans prendre la peine de ne rien laver ni tirer la chasse d'eau, sûrement pour ne pas se taper la honte avant d'ouvrir la porte, et m'utilisa pour régler une partie de la bouffe, pour mon plus grand bonheur. J'ai passé le reste de la soirée en scooter avant de finir avec les autres pour la nuit. Je commençai à apprécier ces moments où on était juste entre nous finalement.

Mercredi, ce n'est que vers 11h que les premiers clients arrivèrent. Un homme est entré, entièrement trempé à cause de la pluie. Il venait pour une pizza 4 fromages qu'il allait emporter chez une de ses amies. Lors de mon premier contact avec lui, j'ai senti une odeur particulièrement agréable. C'était à cause de ce produit qui permet de se laver les mains sans avoir à utiliser de l'eau. Je pense que je ne pouvais pas avoir de meilleur propriétaire, il devait sûrement s'en mettre assez régulièrement. Bon par contre, là où ça a commencé à merder, c'est quand il s'est mis à courir sous la pluie pour ne pas louper le bus. C'est durant ces mouvements brusques que je suis tombée de sa poche, directement dans une flaque de boue pour ne faire aucun bruit lors du contact avec le sol. L'avantage, c'était que j'avais enfin droit à une petite douche, mais chaque goutte qui me tombait dessus m'enfonçait de plus en plus au point de me retrouver complètement recouverte de terre. J'ai passé le reste de la journée voire celle du lendemain totalement invisible aux yeux de tous, et il fallait bien avouer que bizarrement, c'était ça que je voulais.

Jeudi, c'était soirée étudiante en ville. C'est parce que quelqu'un est venu me pisser dessus sans le savoir qu'on commençait à voir une partie de moi. Enfin non, pas pour l'instant puisque c'était la nuit et que personne ne voyait rien dans le noir, mais dès les premiers rayons de soleil, c'était bon, du moins c'est ce que je pensais.

Vendredi, j'ai passé presque toute la journée à prier le dieu des pièces pour que personne ne me remarque, et ça avait presque marché. Un vieil SDF longeait les rues de la ville à la recherche de petites monnaies comme moi, laissées par des gens qui ne font pas attention à nous. Lui, c'était le pire de tous. Moi qui espérais le coucher du soleil au plus vite pour avoir enfin le moment que je préférais de la journée, j'ai vite regretté. Cet homme s'était déjà fait attaquer puis dépouillé de son argent par d'autres SDF alors qu'il dormait. Pour éviter que ça ne recommence, il cache donc son argent directement dans son slip..."

Mercredi 15 juin 2011 à 4:23

"Souviens-toi, oui souviens-toi, de ce 23 février 2011...Oublie ces mensonges que tu répètes aux autres, tu commences à y croire aussi...Souviens-toi de ce soir en détails, il le faut, c'est important...Qu'est-ce qui s'est passé, explique-moi mon coeur ? Qu'est-ce qui nous a détruit ce soir où jen'étais pas là ? Le matin même, tu me disais m'aimer à la folie, que tu ne pouvais vivre sans moi...N'étais-ce que des mensonges ? Et toutes les autres belles paroles aussi ? Tu le savais pourtant, je t'en avais parlé au début, je suis fragile moi et je souffre facilement...T'avais l'air gentille, j'avais envie de te croire quand tu disais être différente, et effectivement, tu l'étais jusqu'à cette date...Alors pourquoi...? Et comment ? Comment peux-tu tourner la page aussi facilement, me remplacer aussi vite ? C'était exceptionnel entre nous pourtant, je le voyais, je le sentais...et toi aussi d'ailleurs, tes yeux me l'avouaient lorsqu'ils se posaient sur moi...Seule la mort pouvait nous séparer, c'était évident pour tous...Et ça serait pourtant la vie qui t'aurait arraché à moi, tout simplement ? Non, cette hypothèse n'est pas possible, pas pour notre histoire. Je te connais chérie, je le sais quand tu me caches quelque chose, ton amour pour moi n'est pas juste parti comme ça, sans aucune raison...Oui, je dois passer à autre chose, tu as raison, mais en ce moment, c'est toi qui me freine avec tes mensonges...Je t'aime moi, et même si ce n'est pas réciproque, tu me dois au moins la vérité, non ? Qu'est-il arrivé ? Je suis grand maintenant, je n'ai pas besoin que tu me protèges...Seulement tu vois bien que j'ai besoin de toi une dernière fois pour pouvoir avancer..."

Samedi 22 janvier 2011 à 2:48

Ne te laisse pas avoir par les sentiments, tu as besoin d'être rationnel sur ce coup là. Reprenons tout à la base.
*Etat d'esprit : rentrée scolaire, nouvelle célibataire, ancienne relation longue durée, année d'étude sans vie sociale à coté à part toi...
*Résumé : seule.
*Méthode de pensée : seule, sans amis, personne à qui parler, personne avec qui passer du temps, aucune connaissance dans cette fac mis-à-part l'ex-copain, manque d'affection.
*Solution : retourner vers l'ex.

Résultat, juste un vide à combler donc une fois de plus, c'est moi qui ai raison : aucun lien avec les sentiments. S'il-te-plait, dis-moi que tu me comprends, dis-moi que tu LA comprends...Elle n'en a rien à faire de toi, de ce que tu ressens, de ce que vous avez vécu ensemble. Tu n'es qu'un épisode de sa vie comme un autre. Ne te prends pas pour quelqu'un d'exceptionnel, elle a connu et connaîtra bien mieux, tu n'es pas unique...Fais preuve d'intelligence sur ce coup là, on ne peut plus t'aimer et tu le sais pertinemment. La moindre personne s'approchant de toi cachera quelque chose derrière ses paroles pour te piéger bien comme il le faut, même elle, alors ne te fais pas prendre. Elle t'a aimé, sûrement très fort même...Mais plus maintenant, elle ne ressens plus rien pour toi et ça se comprend si on prend du recul. Il n'y a pas d'émotions, juste un besoin. Lorsqu'elle rencontrera des gens à LA soirée des 2e années, tu verras qu'elle te jettera aux ordures malgré ce que tu ressens pour elle. Si tu veux une preuve, tu n'as qu'à attendre, c'est dans 2 semaines. As-tu besoin d'aller jusque là pour essayer de me prouver que je me trompe ? Probablement... Mais tu sais tout comme moi que je ne me trompe que rarement, donc je vais laisser ce message pour le moment où tu reviendras ici, juste après la confirmation de ce que je viens d'avancer.

"Ecoute-moi bien car j'ai raison : laisse tomber"

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