I-m-Writing

I just want to be happy...

Jeudi 3 janvier 2019 à 14:33

Encore un jour où je me retrouve inexorablement seul au milieu de la nuit, comme autrefois, et j’ai encore cédé. Il a suffit d’un seul coup de vent, bien plus glacial que cette pluie pour réveiller cet autre que je maintenais au plus profond de moi-même. Et c’est 6 ans de tranquillité, de sommeil, de paix, qui disparaissent en une fraction de seconde. Ces derniers temps déjà, je m’en rends compte maintenant, je le sentais revenir subtilement, avec cette paresthésie inexpliquée dans la main droite. Mon humeur aussi, avec cet agacement permanent et cette colère que je mettais à tort sous le coup des fêtes de fin d’année. Cette pulsion, cette obsession , cette faim qui me pousse à arpenter les ruelles les plus sombres de la ville, à la recherche surtout d’un endroit discret où l’on ne pourrait me surprendre. Et c’est là qu’il se trouvait, allongé dans son duvet rouge à-même le sol, il n’avait aucune chance.

La suite est floue, je ne comprends jamais ce qui se passe réellement dans ma tête. Dédoublement de personnalité, avec cet autre qui prend le contrôle, ou bien juste mon subconscient qui me protège en m’effaçant la mémoire, afin de ne pas me souvenir de l’atrocité de mes gestes ? Peu de détails restent, comme les autres fois. Je me souviens juste être dans ce cimetière de la ville voisine, toujours le même, avec cet emplacement déjà creusé pour un événement à venir. Comment l’ai-je trainé là ? En combien de temps ? D’où vient cette idée ? Je ne saurais l’expliquer, mais la méthodologie est toujours identique : en le recouvrant d’un peu de terre, tout paraît normal, et un cercueil viendra d’ici quelques jours le dissimuler comme si de rien n’était, l’arbre caché dans la forêt.

Lorsque je reprends mes esprits, réellement, j’ai toujours cette sensation de ravaler mes nausées et je me demande si tout était vrai. A l’heure actuelle, une image me reste en tête : un coup de pelle. Etait-ce cette fois ? Un souvenir de celui d’avant ? Ou encore avant ? Pas moyen de savoir mais les griffures sur mes joues, elles, sont aussi réelles que ce besoin de me confier dans cet océan.

Lundi 27 novembre 2017 à 1:44

 

Un petit pas en entraînant un autre, tu avances hors de ta bulle, sans précautions et sans défenses. Mes excuses, où étais-je pour faire attention à toi ? Les rencontres se sont rapidement enchaînées, et tu en as même oublié le caractère volatile et extrêmement temporaire de tes relations. Avoir des échanges ? Pourquoi pas. Prétendre te faire des amis ? Mais quelle idée... Ca n'a jamais marché pour toi, et ça n'avait pas plus de chances de fonctionner cette fois-ci.

J'avoue néanmoins avoir eu un petit moment de doute ces derniers temps, on aurait presque pu croire que ceux-là étaient différents, qu'il y avait enfin un espoir pour que quelqu'un puisse tenir à toi, mais on vient tous les deux de constater le contraire, n'est-ce pas ? Ce moment où les stupides étincelles ont quitté tes yeux, ce violent retour à la réalité, était d'ailleurs hilarant, comme annonciateur de la morale de ta vie : les insignifiants déchets n'ont pas ce genre de privilèges dans la réalité...

Continue sur ton ancienne lancée plutôt, impose une distance avec les gens, ne te confie jamais à qui que ce soit d'autre que moi, moins ils en savent sur toi et moins de risques tu prendras. Tu es trop différent, trop faible, trop inintéressant, et tu ne les mérites pas donc reste loin d'eux. Dans le cas contraire, ils viendront et s'approcheront, usant ton âme et brûlant ton esprit, avant de te délaisser seul sous la pluie près de la benne à ordures.

Dans le pire des cas, même à ce moment précis, tu pourras toujours te recroqueviller sur toi-même et fermer les yeux, je serai encore là pour t'accueillir les bras ouverts moi.

 

 

 

Lundi 22 mai 2017 à 0:35

Aujourd'hui, tout va bien, apparemment...

Une meilleure intégration d'après toi? Peut-être bien, mais rien n'est normal. 
Tu forces ton sourire, avec tes collègues, ton boss et tes patients, c'est plus facile de se faire apprécier...Mais se faire apprécier pour quoi?
Tu te caches continuellement derrière le masque de l'humour pour ne jamais devoir à révéler qui tu es. Parler sérieusement? Les gens finiraient par savoir que tu es plus ennuyeux qu'un écureuil tétraplégique, alors non, fais-les rire, tout devient plus sympa, plus facile.

Et puis à force de faire tout ça, ça en devient naturel, tu n'as même plus l'impression d'être quelqu'un d'autre.

Alors oui, l'intégration est plus facile, mais tu n'es plus vraiment toi-même. Mais ça vaut le coup?

Dimanche 4 janvier 2015 à 4:45

Un beau mensonge celui-là, à toi-même cette fois.

Tu crois actuellement être intégré aux autres ? Participer à quelques soirées où l'intégralité de ta promo est invitée ne fait pas de toi un membre de leur groupe, tu devrais le savoir. De même pour les sorties plus restreintes, on ne t'invite que par pitié, rien de plus. J'en ai pour preuve ton attitude actuelle, assis devant ton écran sans rien faire jusque tard dans la nuit, t'emmerdant comme un spermophile tétraplégique et espérant que quelque chose d'intéressant t'arriverait...mais il n'en est rien. Personne ne vient jamais te parler, ni sur internet, ni par sms...car ceux qui ont creusé un minimum ta carapace savent qu'il n'y a rien d'intéressant à explorer.

Et puis, entre nous, à quoi bon être accepté s'il te faut jouer un rôle en permanence ? Tu as beau réussir à être divertissant de temps à autre, tu n'en restes pas moins un bouche-trou, saches-le. N'écoute pas ceux qui te disent le contraire, bien sûr qu'ils ne vont pas te l'avouer, question de politesse. Pourquoi ne pas plutôt être toi-même et te regrouper avec tous les autres déchets du fond de classe dont personne ne veut ? Ces personnes te font peur et t'énervent car au fond, tu sais qu'elles représentent ton propre reflet, celui que tu tentes de cacher au reste du monde. Je suis néanmoins là pour te rappeler ceci : tu ne vaux pas mieux qu'eux, loin de là.

Lundi 20 août 2012 à 13:30

Si tu étais un objet? Je dirais...une sorte de poupée gonflable, oubliée sous un lit, quasiment inexistante dans une journée idéale mais qu'on ressort de temps en temps, lorsqu'on a besoin d'un dépositaire. Quelques fois on te regonfle pour connaître ton état, si tu es toujours en vie, sans forcément avoir besoin de tes services, juste savoir si tu fonctionnes encore au cas où...

Car oui, tu n'es pas une vraie présence mais c'est toujours mieux que rien, il suffit de te sortir de ton trou poussiéreux et te balancer son foutre au moment opportun pour aller un peu mieux...avant de te zapper à nouveau. Mais au fait, tu vaux combien?

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